Electroniquer

La saison de glace 2012/2013 est désormais derrière nous.

C'était vraiment top. Quelques belles cascades avec les copains, une belle ouverture à domicile avec ma femme et surtout de belles journées avec les clients.

Soit pas loin de 35 journées de glace.

Les bons moments : 

La glace en Ubaye avec un stage Montagne de la terre, dans le rabiou encore et toujours le vallon magique, l'ouverture de la dame de shopi au dessus de la maison, le val d'Argentera le jour de mon anniversaire, une tentative dans la cascade que je courtise depuis plus de 10 ans, une virée dans le Diois avec shrek et Arnaud et bien d'autres bon moments.

Les mauvais : encadrer avec 39° de fièvre et la mauvaise série d'accident début Mars.

La dame de shopi 

Enfin une petite réflexion sur les effets pervers du net : aujourd'hui j'ai choisi le mot éléctroniquer. 

J'utilise comme beaucoup des forums  de montagne en ligne. Je trouve ça bien pratique pour préparer mes sorties. Mais ces derniers temps j'avoue être un peu saoulé par toutes ces infos.

Je m'agace souvent de voir la ruée qu'engendre parfois les voix du net. Comme cet hiver sur la cascade des viollins à Freissinière  et un peu plus loin à la Dame du Lac  à Montriond; Jusqu'à cinq cordées par jour… quelle satisfaction pouvons nous trouver à faire la queue pour grimper de si belles cascades? N'est ce pas en totale contradiction avec l'activité? Quelle aventure ?  Prendre le temps de repérer , patienter, espérer, imaginer,  ne fait t'il pas partie du jeu et surtout du plaisir? Je caricature un peu mais imaginer la satisfaction de Thierry Renault à l'ouverture de la dame du lac. Imaginez maintenant le plaisir de la cinquième cordée de la journée dans cette même cascade. Et l'aventure alors... Cela relève plus du tube de l'hiver qu'une véritable prouesse glacée.  

De plus que penser du poids des infos du net dans la prise de décision du grimpeur. Je crois que l'on sous-estime très largement ce facteur. Aussi moins le grimpeur aura de l'expérience et plus il se raccrochera au dernier commentaire encore bien chaud dans sa cervelle. Du genre : c'est tout bon...Je pense que beaucoup de grimpeur sont amenés à grimper des cascades alors qu'ils n'ont pas l'expérience pour affiner sur place les info du net. 

Cette analyse est aussi valable pour les courses de montagne. Surtout ne pas confondre technique et expérience. Les deux ne vont pas forcement de paire.

 Enfin vous l'aurez compris : je n'aime pas me faire électroniquer. Et cet hiver j'ai eu parfois cette impression désagréable que le net ne jouait pas à la faveur de l'activité glace  tant dans ma pratique amateur que professionnel.

Un conseil: faites murir vos projets. 

Une pensée toute particulière pour le grimpeur de la dernière de "baiser de Lune" au Fournel et aussi pour les Italiens de cet automne dans la Gabarou Marsigny aux Ecrins qui se sont ( j'en suis certain) fait d'une certaine façon électroniquer.

 Bon vent et à bientôt,,,

Patrick, l'esprit de la grimpe

J'avais 2 ans à la sortie du film "la vie au bout des doigts".
Je pourrais me dire : merde c'est une autre époque; le mec fait du 7a en solo et à poil. Et alors! 
Eh bien cela n'en reste pas là. Il raconte aussi des choses, il insiste sur des valeurs personnelles et sociétales. A aucun moment il ne met la performance au centre de sa motivation.
 Je dois avouer que personnellement je me sens plus proche des motivations de patrick (en tout cas dans le discours) que de celles de bon nombre de mes contemporains;
L'escalade c'est la rencontre de l'homme et du rocher.... en découle une poésie très personnelle; riche en découvertes émotionnelles. 
C'est avec une grande émotion que je lui souhaite un beau voyage.






    

Pour les mordus du ski

Bonjour à tous !
Petit retour sur le blog.


L'hiver a déja bien commencé dans les hautes alpes.
Pour les passionné(e)s de skis voici une petite vidéo prise avec mon téléphone hier.
Piètre qualité certes, mais de la belle neige tout de même.

Je vous souhaite un belle automne.

Sylvain votre guide de hautes montagnes

Zeb...Un projet un peu fou

Un projet un peu fou; un mois de montagne au départ du Camping d'Ailefroide.

Seb m'a contacté pour partager un trip montagne qu'il a très finement rêvé depuis la Bretagne.

Une chance pour moi, une aventure que je ne pouvais laisser passer.    

Le Poète

L'Aigle

Un beau projet qui s'inscrit sur la durée et qui nous laisse à tous les deux le temps de bien faire les choses. Bref un projet qui a du sens.

Et c'est ce que nous avons fait :

Nous avons enchainé les sommets avec pas loin de 20000 mètres de dénivelé, 8 sommets et trois grandes voies;  voilà pour les faits. Pour le reste nous avons partagé une belle aventure en montagne : entre efforts, sommets, punitions et grande joie. Un mois vécu à fond ,à  se régaler, à profiter .    

Deux moments resterons longtemps marqués dans nos mémoires :

La traversée de la barre des Ecrins par la directe Coolidge (un rêve de seb) avec des arêtes hivernales  et une ambiance de dingue,

La barre des Ecrins

Et un finish dans le Diois. Un pays  cher à Seb.  Nous avons fait un bivouac loufoque entre ciel et terre au sommet du Mont Aiguille (spéciale dédicace au villageois de Céchilienne avec tout notre soutien).   

J'oubliais Zeb est un guitariste professionnel de talent : ci joint un lien ou vous pouvez l'écouter. / www.zebheintz.com

Un grand merci à Seb de m'avoir permis d'exercer mon métier dans les meilleurs conditions possibles.

Sylvain  

 P.s :  bon anniv

Bonjour à tous,

L'automne dernier nous avons équipé fred et moi un petit secteur d'escalade dans le Fournel.

Le spot n'est pas énorme (10 longueurs entre 6c et 8b) mais les voies sont vraiment démentes, le rocher très sulpté et le cadre magique.

C'est une grande satisfaction pour nous de voir que ce petit secteur est aujourd'hui bien apprécié des grimpeurs de la région.

Voilà quelques photos pour illustrer cette belle trouvaille.

Jonas qui niak niak un 7c

Fanny qui s'échauffe dans le 6c

                                                       Et moi qui force dans du 4c.

Chamonix so goudes

Chamonix so Goudes,

Mi avril, j'ai encadré un stage goulotte dans le 74 au départ du Tour. Nous avions Eric, Denis, Mathieu et moi bien l'intention de nous gaver de belles lignes de glace dans le cadre xxl du backcountry chamoniard.

Enfin c'était sans compter sur la réalité, neige fraiche, une météo capricieuse, un temps froid, et des lignes plus que sèches. 

Pour la première journée nous avons décidé d'apprécier les conditions de la montagne dans la face EST de la petite Verte. Nous avions décidé de gravir une goulotte de 350 m "la pépite"ouverte il y a deux ans par un copain à moi. Le temps n'était pas pire et malgré un fort vent et beaucoup de neige fraiche, le moral du groupe était excellent. Après une courte approche en raquette (pas de skieur dans le groupe) nous voilà à pied d’œuvre. Une petit pente de neige bien raide nous sépare du début des difficultés. Nous nous encordons rapidement et je me lance dans cette petite pente. Enfoncé jusqu'aux épaules j'avoue me demander ce que je fais là. Enfin le groupe est motivé (premier jour), la pente vraiment courte, les rochers si proches (30m) je suis encordé alors j'avance ou plutôt je m'agite au rythme  d'un mètre à la minute.  Après 15 minutes et 15 mètres plus tard une belle plaque de surface se décroche au dessus de moi, m'attrape par les épaules et me tire vers le bas. Tout s'arrête et je me retrouve penaud, un peu plus bas que mes compagnons. Je me dégage rapidement retrouve mes compagnons et nous décidons de nous orienter sur des ateliers (dry tooling ) non loin du retour des Grand Montets. De retour au centre du Tour je  passe quelques coups de fils pour tenter de mettre à profit la seul belle journée de la semaine . Je téléphone entre autre au refuge des Cosmiques qui me conseille gentiment de passer mon chemin tant le secteur est chargé en neige fraiche. Les collègues m'invitent eux à faire du ski : oui mais personne ne skie dans mon groupe. Que faire? N'écoutant que mon courage je décide d'aller faire un tour dans la goulotte Chèré au triangle du Tacul. 

 Le matin, à la benne de l'Aiguille, je croise beaucoup de collègues en fat (skis larges). Grrr.Enfin la journée se déroule bien est nous passons un bon moment de montagne avec mes compagnons. Après un joli sprint pour reprendre la benne du soir nous revoilà à la maison Barbier au Tour. 

La météo s'annonce des plus mauvaises pour le jour à venir. 

Après 300 coups de téléphone, je décide le groupe à changer radicalement de programme. Ce sera les Calanques. Un fort mistral sur ce petit massif nous assure du soleil pour les trois jours. 

Le mercredi nous quittons Chamonix à 4 heures du mat. 6 heures plus tard nous sommes dans la calanque des Goudes. Changement de décor.  Nous grimperons au soleil plusieurs grandes voies sur le rocher Saint Michel. 

Le lendemain direction Castelvieil et la traversée sans retour. Pour finir la semaine en beauté à la grande Candelle par l'arête de Marseille (chère à notre Rebuffat national). 

Tout le monde était bien content de ce plan B. Mathieu m'a remercié d'avoir sauvé le stage, Denis envisage maintenant de faire un stage d'escalade alors qu'il ne voulait pas entendre parler de l'activité avant et Éric m'a avoué avoir fait un stage inoubliable. 

Bref j'ai encadré un stage Montagne de la terre à Chamonix.

Sylvain le Guide

Topo "rappelle toi que tu as des mômes" au Rabioux

Voilà le topo du monstre du Rabioux, soit 200m de grimpe complètement dément.

Les relais sont spités. Nous avons laissé pas mal de pitons pour une éventuelle répétition .